vendredi 25 mai 2012

La Péninsule Valdès

Carte de la Péninsule Valdès

bivouac à Puerto Piramides
Toujours en direction du sud, nous arrivons vers la célèbre péninsule Valdès. Après nous être acquités d’un droit d’entrée dans la réserve naturelle d’une vingtaine d’euros, nous rejoignons Puerto Piramides, le seul village de la péninsule. C’est, quand nous y sommes, une petite bourgade qui compte autour de 400 ames. En été, les amateurs de plongée et les touristes argentins et du monde entier viennent l’envahir. Heureusement que nous y sommes hors saison...
Puerto Piramides est situé sur la rive du Golfo Nuevo. C’est là que viennent se reproduire par milliers les baleines Franches Australes. Le seul camping de la presqu’île est fermé. Ce n’est pas grave, nous avons le privilège à cette période de nous retrouver seuls au bord de l’océan Atlantique. (pour les Argentins,  "el Mar Argentino"). Tim et Angèle sortent les vélos et dessinent des courbes sur l'immense plage de sable dur. La chasse aux coquillages, crabes et  petits cailloux commence. La découverte de l'Argentine sauvage débute ici. Nous y resterons 4 jours.


la récré


cherchez nous!

soirée crêpes

cormorans impériaux


 C'est sur le conseils de Mariela, rencontrée auparavant à Canuelas, que nous irons bivouaquer une nuit sur la plage de Punta Pardelas. C'est un réel enchantement, le décor est paradisiaque. Nous nous sentons seuls au monde. Le soir, le vent se lève. On nous avait parlé du vent patagonien, on va en avoir un bel aperçu cette nuit là...Malgré les chandelles prévues pour limiter le tangage de notre maison roulante, les rafales sont si violentes que nos 4 tonnes ne font pas le poids. On n'en mène pas large!! Pour s'abriter au mieux du vent, nous essayons de nous blottir contre les falaises environnantes mais 3 emplacements différents ne nous laisseront guère dormir...Seuls Tim et Angèle dorment comme des anges. Après cette belle nuit nous découvrons les joies de l'ensablement ... 
bivouac à Punta Pardelas

ensablement... chéri, sors la pelle!!
La péninsule est vaste, elle fait environ 100 km du nord au sud et 80 km d'est en ouest. Les quelques routes qui la quadrillent ne sont pas bitumées. Pistar va faire connaissance avec le fameux "ripio" (route de cailloux avec ou sans tôle ondulée) d'Amérique Latine. L'avenir nous dira que c'est un ripio de bonne qualité! Nous roulons en direction du nord de la péninsule à 40 km/h en poussant des pointes à 60km/h! La piste est large, un nuage de poussière nous suit. On en mange un peu aussi... d'ailleurs après tous ces km, tout est poussiéreux dans le camping-car même dans les placards (y compris de vêtements...). Il va y avoir du boulot pour boucher toutes les aérations de Pistar! 
troupeau de moutons
200km = 2mm
de poussière
"polvo" en argentin
Nous croisons des centaines de guanacos et de moutons et une drôle de petite bête qui nous coupe la route. Ouf! on l'évite de justesse, c'est un tatou! (un "piche", en argentin).  

 En arrivant à Punta Norte, nos sommes surpris, nous n'avons pas accès à la plage. Ils parquent les touristes qui viennent habituellement en masse pour laisser libres les animaux. Nous observons plusieurs colonies de lions de mer appelés ici "lobos marinos" ou littéralement loups de mer. Un peu compliqué tout ça.... 
Nous poursuivons notre visite par la côte est jusqu'à Punta Cantor. Malgré la nuit qui approche, nous observons d'un peu plus près ces lobos et leurs grondements qui résonnent au pied des falaises.
Vers 18h un guide du parc vient nous conseiller de partir car avec la faune, la route devient dangereuse la nuit. Il nous ouvre la piste sur près de 50 km. Chaque jour, ils s'assurent qu'aucun touriste ne reste dans la réserve et ne tente d'y bivouaquer.  
lobos à Punta Norte

lobos à Punta Cantor
 Nous sommes un peu tristes de quitter cet endroit magnifique.
 Les pompiers qui disent ne plus avoir d'eau pour remplir notre réservoir nous envoient un peu plus loin dans le village, à la station de désalinisation. Bien leur en a pris, nous faisons la connaissance du très sympathique Diego. Il est intarissable sur la vie de son pays. C'est sur ses conseils qu'avant de rejoindre Puerto Madryn nous ferons une halte à l'île aux oiseaux puis longerons la côte et ses immenses plages où seuls les pêcheurs traditionnels s'activent. Après notre pique-nique, nous allons à leur rencontre. Un vieux pêcheur nous parle avec passion de son métier. Il nous offre un bon kilo de poissons fraîchement pêchés en nous assurant que grillés avec un peu de citron, "es una joya" (c'est un bijou). Ces rencontres nous remplissent de bonheur car c'est ainsi que nous concevons notre voyage. Nous voulons être des voyageurs avec ce que la curiosité a de bon, pas seulement des touristes...
rencontre avec Diego

guanaco imprudent



poulettes

petits poulets

pêcheurs traditionnels

grillés, un bijou!!!
Isla de los Pajaros,  l'ile aux oiseaux

prochaine étape, Puerto Madryn...

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