vendredi 15 juin 2012

La Ruta 3


On the road...
Plein sud avec le soleil dans le dos!

Elargissement prévu ??
La « Ruta 3 » est l’unique route bitumée à parcourir l’Argentine de Buenos Aires au nord, à Ushuaia à l’extrême sud. Grâce au camping-car, Angèle et Tim ont pas mal d’occupations et ne rechignent pas trop devant les milliers de kilomètres que nous parcourons. Les paysages défilent, nous pouvons rouler plusieurs heures sans rien voir d’autre que des immenses troupeaux de moutons, des guanacos ou des estancias, ces grosses fermes parfois touristiques ou vivent les célèbres gauchos, gardiens de bétails à cheval. Cette longue traversée est heureusement entièrement asphaltée. 

Estancia chilienne


Estancia argentine

Entrée d'estancia



Petite côte en vue
Elle réserve toutefois quelques surprises comme ces ornières creusées dans le bitume qui nous obligent à ne pas quitter le sillon sous peine de finir dans le fossé. Certains jours il sera aisé de parcourir plusieurs centaines de km à bonne allure. D’autres fois, les rafales de vent sont si violentes qu’il serait risqué d’essayer de dépasser les 50 km/h d’autant que la prise au vent est importante avec notre engin ! ils ont d’ailleurs un joli panneau avec un palmier penché pour signaler les secteurs où les bourrasques peuvent être dangereuses.
Là, y'a du boulot!!
Avant d’arriver au sud de l’Argentine, le Chili a une enclave en terre de feu. Chacun des deux pays possède à peu près la moitié de cette grande île. Ushuaia en est la ville argentine la plus au sud. Pour rejoindre Ushuaia, un passage au Chili est donc obligatoire. La route 3 s’y transforme en N255. Sur cette  portion chilienne, la route est asphaltée jusqu’au dernier village, Cerro sombrero. Ensuite, comme on nous l’a expliqué, étant donné que la route ne sert qu’à desservir le sud de l’Argentine, elle n’est plus bitumée…
100 km de ripio au lever du jour, ça réveille !
Nous avons donc affronté le ripio, un mélange de terre et de cailloux. Notre vitesse n’a jamais dépassé les 40 km/h…il faut éviter les nids de poule qui peuvent être d’immense bassines, passer des virages relevés, se faire secouer sur la tôle ondulée en veillant à ce que tout soit bien calé dans le camping-car, avaler des kilos de poussières et enfin éviter les fous furieux en 4x4 ou en camions qui arrivent en sens inverse…
Notre GPS n’est pas toujours à jour pour nous annoncer les sections pavées ou en ripio. Cela nous vaudra la chute de notre ordinateur portable perché depuis des centaines de kilomètre sur notre frigo…heureusement la bête était solide, il fonctionne toujours. Par contre le plancher de notre camion n’a pas aimé, il y a un joli trou !
Quant aux paysages, au sud de Buenos Aires, on rencontrait d’immenses champs de cultures céréalières et des troupeaux de vaches tandis qu’en abordant la patagonie les espaces toujours aussi vaste deviennent plus arides et laissent place aux troupeaux de moutons.  La route est quasiment toujours bordée de barrières à moutons. Des kilomètres de clôtures bordent la route de façon uniforme du nord au sud du pays. Ca et là des barrières rompent cette monotonie. Elles sont la porte d'entrée des estancias situées à quelques encablures.
De rares moutons à tête noire, coté Chili
La faune sauvage est de plus en plus présente. Les guanacos sont les plus nombreux. Sur certains secteurs on pourrait croire à des élevages. On croise en moindre quantités des nandus (prononcer nandou en espagnol), ces espèces d’oiseaux qui ressemblent à des mini autruches avec des têtes de poussins. Et puis aussi des zorros (espèces de renards gris ou colorés), des tatous, des lièvres et des maras, cette bestiole bizarre mi-kangourou, mi-lapin.

Un tatou qui n'a pas survécu au trafic


Pistar intrigue les guanacos


Relief du bout du monde avant Ushu.....!



La Patagonie est une région immense de l'argentine, elle est aussi une des moins peuplée. C'est certainement pour cette raison, bien que ce soit déconcertant pour des européens, qu'il n'y ait qu'une seule route étroite pour traverser un territoire aussi vaste. 
La route 3 terminée, nous remonterons le pays par la non moins célèbre route 40 qui longe la Cordillère des Andes côté est...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire