dimanche 9 décembre 2012

Ile du Sud

Du 15 au 28 octobre



Plus d’une fois, on a entendu : « dans l’île du sud, vous risquez de ne pas avoir bien chaud … En plus, si vous allez sur la côte ouest , il pleut presque tout le temps ! »  On va donc composer avec tout ça et les 14 petits jours qui nous reste avant de partir pour l’Australie. Le froid, même pas peur ! pour ce qui est de la pluie, on aime moins, alors on aura l’œil sur la météo pour savoir quand le moment viendra d’obliquer vers l’ouest…
Laeti n'a pas conduit depuis longtemps, ça lui manque...
Bonne nouvelle pour commencer, il fait grand beau quand nous mettons les pieds à Picton. Demain, on ne prendra pas la route, on va profiter de ces paysages magnifiques que nous avons découvert en ferry. Nous allons faire une ballade le long des fjords et tenter d’apercevoir les baleines qui paraît-il se retrouvent dans la baie de Queen  Charlotte Sound.  Deuxième jour à Picton, toujours aidés de notre bonne étoile, il fait un temps splendide ! Pas de baleines à l’horizon mais la chance d’avoir des enfants qui ne rechignent pas devant une ballade de trois bonnes heures et un peu de dénivelée


Premier salto pour Tim


Ensuite, Laeti se transforme en coiffeuse et ‘’tente’’ une nouvelle fois de redonner un peu d’allure à la coupe de Sylvain. 



Ce soir c'est BBQ


Bon, assez passé de temps ici, on reprend la route. Direction la côte est et l’océan Pacifique dans la région de Marlborough. Côté mer de Tasmanie, il faudra attendre encore un peu que dame météo nous accorde une petite fenêtre…
Nous roulons dans les vignobles qui assurent une bonne partie de la production de vin de Nouvelle-Zélande.



Plus encore ici que dans l’île du nord, une chose nous frappe : sur la route, il semblerait que ne circulent que des camping-cars et des camions. D’ailleurs, preuve en est la magistrale queue de poisson que l’on vient de nous faire, on en déduirait presque que ces derniers apprécient moyennement le rythme un peu trop lent de nos maisons roulantes…
Une jolie petite aire de camping nous attend du côté de Cape Campbell. Peu de monde, mer turquoise, chants d’oiseaux et cliquetis des guirlandes de coquillages accrochées aux buissons. On s’installe et on rêvasse pendant que Tim et Angèle explorent les environs. Ils trouvent leurs premiers Paua, ces beaux gros coquillages dont l’intérieur est tapissé de nacre utilisée depuis des siècles par les maoris et encore aujourd’hui en bijouterie. Mais soudain, grain de sable … où sont donc les sandales de Tim et les baskettes d’Angèle ???  A Picton,certainement… Pas possible de les abandonner, celles de Tim sont toutes neuves et quand on fait un tour du monde, on n’en a pas toute une collection…
Donc demi-tour, les chaussures nous attendent sagement au pied du trampoline du camping de Picton.
140 km plus tard, nous revoilà enfin vers notre petit paradis !


Un petit coin de paradis...

J'en ai marre de cette balançoire !!!
Sur la route en direction de Kaikoura nous savons que nous pouvons rencontrer des phoques. A l’heure du petit déjeuner nous nous arrêtons sur un parking coincé entre la mer et la route, et là ils nous attendent. Quelques phoques se dorent au soleil et se laissent photographier. Mais attention, si l’on s’approche un peu trop ils grognent en montrant les dents !  




Nous arrivons sur la péninsule de Kaikoura, autre lieu de prédilection des baleines et des albatros. Renseignements pris auprès de l’office de tourisme, nous ne ferons pas de sortie en mer, les prix sont exhorbitants !
Le camping offre le spa semi-couvert avec vue sur les montagnes toutes proches… un petit plouf dans l’eau chaude avec une aussi belle vue ça ne se refuse pas !
Malgré le mauvais temps qui semble vouloir se réinstaller, nous partons découvrir la baie de Kaikoura en empruntant le sentier côtier qui mène vers le belvédère des baleiniers. Il serpente le long du haut des falaises et offre une très jolie vue panoramique. Mais toujours pas de baleines en vue…pour la suite, nous choisissons l’option de descendre le long de la côte. Nous sommes les seuls promeneurs au milieu de colonies de phoques et de nombreux oiseaux parmis lesquels   les oystercatchers noirs au long bec rouge (attrapeurs d’huitres). Dommage, la marée montante et la prudence nous obligent à faire demi-tour et rentrer par la falaise. La pluie et le vent viennent nous accompagner mais ne gâchent pas cette fabuleuse sortie. Tim et Angèle ne ronchonnent même pas malgré des conditions météos pas faciles!
Au retour, aux abords du parking un bébé phoque joue devant notre objectif et fait le bonheur de nos petits loulous. 








Changement de cap, changement de décor, nous décidons de partir vers l’intérieur du pays, nous rapprocher des montagnes des alpes néo zélandaises. Hanmer Springs, un nom qui sonne bien ! Déjà parce que nous savons qu’ils possèdent un petit domaine de ski et puis parce que Springs, ça veut dire source…
Après une pause pique-nique bucolique, nous découvrons une petite station bondée aux allures un peu chic. Ah, on ne s’attendait pas à ça, ce n’est pas ce que l’on préfère…Mais bon… il y a ce grand complexe en plein-air de piscines d’eaux minérales chaudes et de spas (encore !!!) qui nous tend les bras. Qu’il pleuve ou qu’il neige, on nous assure que c’est toujours ouvert et que c’est encore meilleur !
A voir…
Finalement, on se laisse tenter. Contre toute attente, le soleil est très généreux. Difficile de s’extirper d’ici malgré plusieurs heures de trempette !
Décidément, pour nous, la Nouvelle Zélande est placée sous le signe de l’eau.


Life is cool...




Température OK!


Le lendemain, changement radical, le froid revient et la pluie avec…la température chute vite, il neigeotte, même…au camping, on allume un feu pour ne plus grelotter… vive la montagne!
Ca ne va quand-même pa nous empêcher de sortir visiter les alentours. On, se programme alors une petite ballade en forêt. 




Ca caille, alors on bricole...


Moisissure, champignons...?



Cette fois, ça y est, il semblerait que le soleil daigne rayonner quelques jours côté mer de Tasmanie. Nous allons donc tâcher d’en profiter. Nous fonçons plein ouest. Re-pluie. Malgré tout, une étape déjeuner s’impose.
Parfait, un léger détour nous conduit dans un ancien village abandonné de chercheurs d’or, à Waiuta. En 1861, un australien avait déjà découvert de l’or vers Otago dans le sud de l’île attirant de nombreux prospecteurs. A Waiuta, c’est vers 1900 qu’un un important gisement est mis à jour. Toute une communauté s’installe alors ici ne vivant que de cette unique ressource. Cinquante ans plus tard, la mine ferme, le village est soudainement abandonné. De nombreuses ruines témoignent de ce passé récent. Laeti a une sensibilité particulière pour cette partie de l’histoire car certains de ces aïeux étaient chercheurs d’or. Ils ont quitté l’Europe et ce sont installés en Nouvelle Zélande .Il y a d’ailleurs beaucoup de Narbey, son nom de jeune fille, aujourd’hui dans le pays. Ce petit cours d’histoire fut très instructif et passionnant.










Tiens, il tombe quelques flocons....
Nous voici maintenant le long de cette fameuse côte ouest si arrosée. Passage par Greymouth puis descente le long de la côte.
Pause déjeuner cette fois-ci dans un tout autre cadre avec ce bar-resto-musée plutôt original, le Bushman centre…Ambiance western. 
En déco, des peaux de bête partout du sol au plafond en passant par les bancs, les chaises et les murs. Et quelle bête ?? Celle qui est au cœur d’une controverse dans tout le pays, le possum.
C’est un marsupial nocturne de la taille d’une marmotte. Le problème, c’est que les possums sont en surpopulation et qu’ils s’attaquent aux céréales. Le gouvernement utilise une méthode radicale pour les éliminer, un poison qui porte le nom de 1080. Caché dans des granules de céréales, il est déposé un peu partout dans la nature. Pour les défenseurs du possum, c’est un crime contre toutes les espèces endémiques qui meurent aussi en ingérant ce poison.
Au Bushman café, tenu par un couple de chasseurs, ils affichent clairement et avec humour leur position. Leur solution, ils les mangent et conseillent d’en faire autant et si on ne sait pas le cuisiner, ils se proposent de le faire…Ils utilisent la peau pour fabriquer toutes sortes d’objets parfois insolites … 

Nous apprenons aussi que des chèvres himalayennes ont été introduites dans le sud des Alpes néo-zélandaises dans les années 1900. Ces chèvres Thar sont maintenant protégées en Himalaya alors qu’elles sont, ici, chassées intensivement. Tim et Angèle passent de très longs moments à nourrir les quelques spécimens en captivité. Nous visionnons un documentaire sur la chasse intensive des cerfs (morts ou vifs) qui eut lieu avant la création, dans les années 1970, de fermes d’élevage qui sont maintenant une des plus grandes industries de Nouvelle-Zélande. Il est vrai qu’il n’est pas rare de voir le long de la route des troupeaux de cerfs en captivité côtoyant vaches et moutons.

La chêvre Thar





La cabane au fond...de la salle à manger...

On ne ferra pas les difficiles...

L'opposum néo-zélandais
 L'ennemi de l'opposum
"Bambi burger" au menu...





Troupeau d'un élevage de cerfs

Plus beau à l"état sauvage
Nous arrivons à Franz Josef Glacier. Hé, oui, c’est le nom du village. Le temps est couvert mais les premières éclaircies promises pour le lendemain se profilent à l’horizon. Le temps de glaner quelques cartes postales, nous nous installons dans un petit camping avant de nous plonger dans un spa à quelques 40°, encore un…

Nuit fraîche...




Déjeuner sur le pouce, ne perdons pas de temps car la météo nous annonce un temps capricieux. Le sentier démarre dans une forêt à l’allure tropicale déconcertante dans une montagne où se trouve un glacier, puis suit le cours d’un torrent niché au fond d’une très large vallée glacière. Nous sommes entourés de nombreuses cascades. Au bout du sentier, tout proche du glacier, des panneaux nous invitent à la prudence et à ne pas nous approcher plus avant sans être équipés du matériel ad-hoc. Contrairement à chez nous, la limite est matérialisée par des cordes. Bizarre cette sensation d’être parqués et déresponsabilisés !






Nulle part ailleurs, à cette latitude, environ 40° au sud de l’équateur, un glacier ne s’approche si près de la mer. Cela nous rappelle un peu les paysages de la Norvège. Moins de 20km séparent le bord de mer de la langue du glacier qui a reculé de 2km durant ces 150 dernières années. Seul regret, le plafond nuageux ne nous permettra pas de voir le Mt Cook culminant à 3755m, le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande.




Tim agrandit sa collection de bouts de bois



Timide éclaircie...
Nous sommes contents, nous avons réussi à programmer notre petite virée sur la côte ouest en évitant les pluies diluviennes habituelles. La météo est apparemment ici un sujet tabou : dans le fameux Buschmans Café un écriteau demande aux touristes de ne pas aborder ce sujet sous peine de se faire envoyer sur les roses…
Le temps passe vite, nous devons rendre le campervan dans deux jours, il faut que nous prenions la direction de Christchurch sur la côte est. Nous retraversons les Alpes cette fois ci en empruntant le col « Arthur Pass » à environ 900m d’altitude.
Au sommet du col, pause au belvédère. Malgré le vent glacial un spectacle nous retient. De drôles d’oiseaux, ou plutôt des perroquets sont là…Pas farouches pour un sous, ils sont même curieux de tester tout ce qui se présente à eux, nourriture ou pas. Ce sont de dodus perroquets verts natifs de l’île du sud. Lors de notre périple en Nouvelle-Zélande nous avons rencontré quelques-uns de ces oiseaux natifs comme le Tui ou le Pukeko. Il nous manque le principal, l’emblématique Kiwi. Craintif  il est très difficile à observer dans son milieu naturel étant donné qu’il ne sort que la nuit.

Le Kéa



Même pas froid, même pas peur...








Hep!  mes clés!



Le perroquet et le renard...Aie..!!!
Nous laissons derrière nous les paysages magnifiques des Alpes, ses lacs, ses rivières, ses forêts et ses alpages. Nous arrivons à Christchurch. Rangement, nettoyage de notre Apollo et bouclage des valises. On se sépare de notre mini maison roulante et hop, in-extrémis, on fonce en taxi visiter un parc dans l’espoir de voir enfin le Kiwi. Yooouuuuuuuuupie !  Dans une pièce obscure nous avançons à pas de velours. Soudain derrière une vitre nous observons deux spécimens. Cet oiseau de la taille d’une poule est doté d’un très long et fin bec et de plumes si finement ciselées qu’on dirait un pelage. 
Nous pouvons quitter la Nouvelle-Zélande.



Le petit pont de bois....

Le grand pont de bois...












Bouclage des valises...
Dimanche 28 novembre, nous nous envolons pour l’Australie. 

Le fameux Kiwi

2 commentaires:

  1. Que hermoso viaje estan haciendo y por aqui les sigo el recorrido
    Patricia y David (Argentina)

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  2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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