Notre voyage en Amérique du Sud ne s’est pas terminé à Uyuni en Bolivie. Nous avons ensuite rejoint le Pérou en passant par le Lac Titicaca. Au Pérou nous sommes montés vers le nord jusqu’au très célébre site de Macchu Pichu. La fin du périple en Amérique Latine se profilait alors, il était temps de songer à renvoyer Pistar. Comme nous n’avons pas trouvé de cargo partant de Lima, nous avons donc rejoint Buenos Aires pour faire à nouveau embarquer notre Pistar depuis l’Argentine direction Le Havre. A l'heure ou vous lisez ces lignes il est déjà rentré au bercail en bon état (c'était pas gagné d'avance...) après avoir parcouru pas moins de 20 000 km en cinq mois. Nous avons vécu des moments forts durant ce dernier mois en Amérique du sud, notamment les tous derniers jours sur le sol argentins où nous fait la connaissance d’une grande troupe d’amis devenu depuis nos amis : comme ils disent nous sommes leurs cousins de France !
. Nous avons été généreusement accueillis quelques jours chez eux dans la ville de Zarate, port d'embarquement de notre ccar.
Encore merci à ces gens formidables !
. Nous avons été généreusement accueillis quelques jours chez eux dans la ville de Zarate, port d'embarquement de notre ccar.
Encore merci à ces gens formidables !
Nous essaierons de vous raconter tout ça plus tard et en détail car comme nous avons pris beaucoup de retard sur le blog, nous préférons reprendre le fil de notre périple en nous mettant un peu à jour….
Nous sommes début novembre et venons de quitter la Nouvelle Zélande, il est temps de vous poster des nouvelles encore fraîches avant d’aborder l’Australie où nous sommes déjà depuis une quinzaine de jours.
23 septembre / 14 octobre, Nouvelle Zélande, île du nord
23 septembre, atterrissage à Auckland après plus de 13 heures de vol au-dessus du Pacifique. Laeti, qui a une trouille bleue de l’avion, est bien heureuse de fouler enfin la terre ferme. Quant à Sylvain, il est en rogne contre l’ hotesse de l’air qui lui a jeté à la poubelle ses lentilles de contact pourtant bien rangées (hum…) dans un verre d’eau posé sur sa tablette… la malheureuse profite d’une seconde d’inattention et c’est le drame. Les lunettes sont dans la soute donc pas moyen d’y voir plus clair ! Nous voilà donc pour quelques heures avec une taupe dans la famille…
Les choses sérieuses vont commencer, après un petit repos à l’hôtel pour se remettre du décalage horaire et une carte bancaire récalcitrante, nous devons récupérer notre nouveau compagnon de voyage, un ‘’campervan’’ nommé Apollo (c’est écrit dessus...).
Le remplaçant de Pistar; minuscule... |
La bête nous surprend un peu, d’abord par sa taille. Avec ses 4m90, on est loin de notre Pistar et ses 7m50. Et en largeur, on passe de 2m30 à 1m70… On est dans le riquiqui… Les enfants, il va falloir gérer l’espace !!
Deuxième contrainte, le volant, il n’est pas du bon côté…normal, la Nouvelle Zélande est une terre anglaise, donc ici, on roule à gauche !
Et pour couronner le tout, ce cher Apollo a une boîte automatique…
Là, y’a du pain sur la planche, il va falloir ouvrir grand ses mirettes et oublier quelques réflexes…
Les premiers kilomètres, on n’est pas très fiers. En plus, il existe en Nouvelle-Zélande de nombreux pont à une seule voie, « one lane bridge », et là, à la sortie du pont il ne faut surtout pas oublier de se rabattre… à….gauche bien sûr !
Premiers kilomètres, premiers ravitaillements, on va vite se remettre à la page, ici la vie est chère !
Mais tout d’abord nous devons trouver un pot de chambre car notre camping-car n’a pas de toilettes…Finalement, pour satisfaire au moins aux pipis de la nuit, une petite poubelle de salle de bain fera bien l’affaire… L’aventure commence !
Nous sommes un peu surpris par le temps depuis que nous sommes arrivés. Il ne fait pas très chaud et les averses sont assez fréquentes.
Le premier camping est une ferme pédagogique de la banlieue d'Auckland, vu le mauvais temps, nous ne sommes pas pressés de rouler nous y passerons deux jours. Tim et Angèle nourrissent les agneaux au biberon, assistent à la traite des vaches et juste avant notre départ découvrent des porcelets nés dans la nuit.
Mais la vraie découverte, ce sont ces gros oiseaux noirs et bleus typiques de Nouvelle Zélande, les pukekos.
Vu que nous sommes encore près de la ville, nous partons visiter la Skytower qui se targue avec ses 330 m d’être la tour ouverte au publique la plus haute de l’hémisphère sud. Les enfants sont ravis. Intrépides, ils n’hésitent pas à sauter sur le sol en verre perché au-dessus du vide à 200m d’altitude faisant légerement frémir leurs parents…
Les moutons de Nouvelle-Zélande |
Carte postale ! |
Le Pukeko |
La Skytower vue depuis le port |
200m au dessus de la ville |
Même pas peur..... |
Nous sommes au bord du Pacifique et enfin le soleil se montre généreux. Nous filons vers la plage de Hot Water Beach. Comme son nom l’indique on est sensé y trouver des eaux chaudes liées à la forte activité volcanique. Un panneau indique l’endroit où l’on peut creuser dans le sable. A coups de cuillères à soupe et après une bonne suée…………….rien !
Au camping, nous apprenons que le phénomène n’a lieu qu’à un endroit très précis de la plage et seulement à marée basse. Le lendemain matin, ils nous prêtent des pelles. Bien équipés et renseignés, nous repartons à l’assaut !
Et là, magie, ça marche !! En quelques pelletées, une eau bouillante sort des entrailles de la terre. Réchauffée par le magma, elle sort à environ 70°. Comme nous, des centaines de personnes barbotent dans leurs baignoires d’eau chaude sur la plage les yeux rivés sur l’océan… ahhh !! que c’est bon …. La marée montant nous chassera au bout de deux bonnes heures de cuisson.
Y a même une sirène sur la plage! |
Nous délaissons avec peine ce petit coin de paradis pour rentrer un peu plus au sud, dans les terres. Nous arrivons à Rotorua, ville géothermale. Une odeur désagréable de souffre envahit la petite ville. De nombreux geysers et fumeroles surgissent un peu partout rendant désagréables nos visites. Le bon côté de ce phénomène c’est que l’on trouve facilement des spas d’eaux thermales, y compris au camping !
Petit rappel de géographie depuis l’Amérique du Sud, et notamment la Cordillère des Andes, nous n’avons pas quitté la ceinture de feu qui dessine le contour de la plaque Pacifique en passant par l’Alaska et le Japon. L’activité sismique et volcanique fait partie de l’histoire et du quotidien de la Nouvelle-Zélande. Au musée de Rotorua, Tim et Angèle ont beaucoup aimé le cinéma dynamique. L’histoire du terrible séisme de 1886 presque comme si on y était. Les sièges en bois du cinéma se mettent en action de haut en bas, de droite à gauche et d’avant en arrière.
Le musée de Rotorua |
Une autre partie de ce superbe musée
nous permet de découvrir les maoris. Ils furent les premiers habitants de la
Nouvelle Zélande bien avant que les colons européens ne débarquent vers 1700.
Aujourd’hui, la culture est encore très présente. D’ailleurs, bien loin de leur
frontière, qui ne connait pas le haka des célèbres All Blacks, l’équipe de
rugby nationale ? Les néo-zélandais
arborent très souvent de beaux tatouages qui sont largement inspirés de cette
culture. Sur le plan touristique, c’est aussi un atout ; De nombreuses
visites que ce soit de musées ou de sites s’articulent autour du thème des
maoris. Nous, on aime beaucoup leurs sculptures en bois comme des totems.
Presque toujours, ils incrustent dans leurs œuvres des morceaux d’un gros
coquillage aux reflets nacrés, le paua. Et puis, beaucoup de lieux, de
villages, de rivières ou même d’écoles portent des noms maoris dont la
consonnance n’est pas sans rappeler la Polynésie (la Nouvelle Zélande en fait
partie).
Totem Maori |
Tim attiré par une image! |
Ca bouillonne et ça pue ! |
Petite sortie canoé jusqu'au lac de Rotorua |
Papa et Titi sont en bateau... |
Justement, nous quittons les
ambiances souffrées pour nous rendre, toujours un peu plus au sud, près du Lac
Taupo. Notre route serpente au milieu des pâtures envahies de moutons et des
forêts denses où domine l’arbre national, le « silver tree fern ».
Il ressemble à une énorme fougère accrochée tout-en haut d’un très long palmier.
Sa feuille est l’emblème du pays et des All Blacks.
Petit apparté, puisqu’on aborde
le rugby. C’est pas de chance pour nous et surtout pour Tim qui a très vite
accroché à ce sport, car nous voulions assister à un match et nous apprenons
que les All Blacks viennent de partir jouer … En Argentine…. Zut alors, on est
partis un poil trop tôt ! Leur prochain match aura lieu en Australie mais
on sera encore en Nouvelle Zélande…. Encore raté ! On se contentera de le
regarder à la télé dans un camping. Côté ambiance c’est déjà pas mal ! le haka est une institution et le néo
zélandais ne se fait pas prier pour le démontrer avec ferveur et
décibels !! nos petites têtes blondes sont assez impressionnées.
Tout proche du lac Taupo se
trouve le Tongariro National Park, l’un des lieux de tournage du film « Le
seigneur des anneaux ». Nous nous sommes approchés du volcan Tongariro. De
son cratère sortait un énorme panache de fumée blanche. Nous pensions que la
neige encore récemment tombée était la cause de la fermeture des sentiers, mais
nous apprendrons plus tard que l’éruption récente du mois d’août dernier en est
la réelle cause…
|
Découverte printanière... |
Tim a adopté le sport national! |
Répetition du Haka pour Sylvain |
Après ce détour par les montagnes de la région des lacs nous partons rejoindre Napier sur la côte est dans la « Hawke Bay ». En chemin, une halte s’impose. On semble s’affairer dans un enclos autour d’un immense troupeau de moutons. Malheureusement la tonte est terminée, nous aurions aimé les voir faire ! C’est un métier très physique et assez impressionnant. Les jeunes hommes musclés et tatoués tondent à la chaîne des milliers de bêtes avant de les marquer. La Nouvelle Zélande compte 35 millions de moutons pour 4,4 millions d’habitants !
La ville de Napier a été détruite
lors d’un tremblement de terre en 1930 et reconstruite dans le style « art
déco ». Nous trouvons ici un peu plus de soleil et de chaleur propices à un
peu de farniente. Nous apprécions aussi
l’eau chaude de la piscine du camping dont nous profitons même après la nuit
tombée.
Un soir, à la recherche d’un camping, nous apercevons de nombreux
camping-cars d’un genre particulier stationnés le long de la mer sur un terrain
aménagé. Notre Appolo vient se faire une petite place au milieu des bus
bariolés, des camions-maisons et autres camping-cars farfelus. Il y en a même
un qui ressemble à un chalet suisse avec des petits balcons fleuris ! Notre
sympathique voisine nous permet d’en savoir un peu plus….Ces étranges maisons
roulantes sont en fait leur habitation principale. Malgré leur forme improbable,
ils se déplacent et se retrouvent régulièrement à la belle saison lors de Gipsy
Fairs pour partager de bons moments en musique et en danse entre gens du
voyage. Nous sommes même invités au prochain rassemblement dans moins d’une
semaine à Hastings, la ville voisine, mais nous ne pourrons pas y aller… Nous
n’avons pourtant pas beaucoup d’obligations mais pour profiter aussi de l’île
du sud, nous ne devons pas tarder à rejoindre Wellington. Dommage !!
Aperçu du style "Art déco" |
On oublie pas l'école |
Nous passons justement par Hastings où nous partons faire une petite rando sur le Te Mata Peak, un sommet environnant, lieu de légendes maoris. Les paysages sont splendides. Longeant des sentiers escarpés et parfois aériens, nous avons les pieds en montagne et les yeux plongés dans l’océan à l’horizon. A la magie des paysages s‘ajoutent les bêlements des agneaux qui résonnent depuis les pâtures en contrebas, du pur bonheur !
Vient le moment de rejoindre Wellington
pour prendre le ferry qui nous conduira dans l’île du sud en empruntant le
détroit de Cook. Espérons que l’océan ne
sera pas trop démonté car paraît-il que c’est assez fréquent…
Au moment d’embarquer, il ne fait
pas trop mauvais temps mais les rafales de vent sont assez fortes.
Après avoir serpenté un moment le
long des côtes, notre embarcation entre en pleine mer. Des vagues énormes
viennent se fracasser contre le ferry. Malgré sa taille, il s’enfonce dans des
creux gigantesques avant de remonter sur la vague suivante. A l’intérieur du
bateau, mieux vaut ne pas trop se déplacer si on n’a pas le pied marin… Angèle
a un peu le mal de mer. Au fait, mais où sont rangés les gilets de
sauvetage ? on ne sait jamais…
Puis, ouf ! nous nous
approchons de nouveau des côtes. Nous glissons désormais sur une mer d’huile au
milieu des fjords aux eaux turquoises. Nous arrivons à Picton sur l’île du sud…
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