mardi 26 juin 2012

Au bout du monde....

 Le 19 mai, sur la route pour Ushuaia, nous arrivons au petit village de Tolhuin. Laetitia propose d’y passer la nuit et de reporter notre arrivée au lendemain pour aborder la ville de jour et aussi profiter pleinement des paysages.
Bivouac dans le petit village de Tholuin
Au petit matin, trépignant d’impatience, nous nous lançons avec prudence sur la route car il a gelé dans la nuit. Il nous reste environ 100 km à parcourir. Il y a de belles éclaircies mais de gros nuages menacent et une giboulée nous surprend au pied du principal col d’accès. Nous franchissons le col Garibaldi à 400 m d’altitude avec beaucoup de stress, nous roulons avec des pneus d’été mais nous sommes prêts à dégainer nos chaînes rangées dans la soute du ccar. Finalement nous n’en aurons pas besoin…
Une forêt étrange
Le paysage change, les grands espaces désertiques laissent place à une forêt étrange.   Son aspect nous fait penser à une forêt ayant été détruite par le feu et l’automne aidant ceci donne une ambiance encore plus lugubre. 





Tiens!  on a déjà vu ça quelque part...


Un grand panneau annonce enfin « USHUAIA », ville du bout du monde. Après plus de 3000 km et moins d’un mois de route et de fascinantes découvertes, nous laissons exploser notre joie. Nous enchaînons les pauses photos. Quel bonheur d’être là tous ensemble. Trois kilomètres plus loin, nouvelle pause photo devant le grand panneau totem annonçant l’entrée de la ville cette fois-ci.




C'est un peu Noel...

Contrairement à l’idée qu’on s’en ferait, Ushuaia n’est pas un village mais plutôt une grande ville aux allures de station de ski, en tout cas dans le centre, car à l’entrée on traverse d’abord des quartiers ressemblant plutôt à des bidonvilles. Ce qui est plus étonnant c’est qu’elle soit au bord de l’océan genre Chamonix et Biarritz réunis.
Comme sur les cartes postales

By night..


Le style des maisons est plutôt éclectique, malgré tout, certaines sont assez jolies avec leur tôle ondulée colorée. La ville est en pente adossée à la montagne. Ushuaia attire davantage pour le symbole de ville du bout du monde que par un réel attrait. On ne passe pas par hasard à Ushuaia, on décide d’y aller.
En plus d’être une ville de montagne, c’est une ville portuaire. C'est assez étonnant de voir les cargos décharger leurs marchandises dans la neige!
Nous prenons le temps de flâner dans la ville, de réaliser la chance que nous avons d’être ici.
Tonia et Alex, le temps d’aviser sur la suite de leur planning, resteront avec nous encore une nuit. En fin d’après-midi nous allons trinquer, pour fêter notre arrivée, dans un pub du centre ville. Le soir, nous nous enfilons dans le même pub irlandais; en fond musical, un air entraînant bien de chez nous, Zaz, à la main une bonne bière (voir plus…) et de grosses poignées de pop-corn salés ! Et les enfants ?? Dans le camping-car, au lit, à quelques mètres du pub, avec un talkie-walkie en cas de problème. Haaa ! que c’est beau la vie de bohème ! Le lendemain, les adieux avec nos hôtes seront un peu difficiles mais chacun doit reprendre sa route.  
                     





Tonia et Alex nous quittent, snif......
Il est temps de retrouver un peu de nature, nous quittons la ville pour le Parc National de la Terre de Feu situé à une vingtaine de kilomètres. Comme il a neigé une partie de la nuit, Sylvain monte les  deux roues équipées de pneus neiges à l’arrière du camping-car. Mais cette fois ci on n’y échappera, dès la première côte, le ripio a disparu sous une couche de neige dur… Il faut chaîner. Nous rejoignons de nuit un petit coin de paradis nommé Lago Roca.
Ca passe Laeti...??


Tim et Angèle on trouvé un dinosaure

Le Lago Roca et au loin, le Chili

Chevaux semi sauvages

 Entre deux chaînes de montagne, les eaux du lac continuent leur chemin en traversant une forêt dense avant de se jeter dans les eaux salées du Canal de Beagle. Pour la première fois de notre voyage, les températures deviennent négatives jours et nuits. Nous sortons les combinaisons, les gants et les bottes. Tim et Angèle sont ravis de pouvoir faire un bonhomme de neige. Un fois de plus l’endroit est paradisiaque et nous y sommes seuls.
Pour fêter (encore une fois...) notre arrivée au bout du monde nous nous étions promis une fondue. Malheureusement, le fromage n’étant pas le point fort de l’Argentine nous nous sommes donc contentés d’une simili-fondue en boîte qui se révèla insipide et sans fils ! Bon, heureusement, le vin argentin de Mendoza se défend bien…
Chose à ne pas faire...
Le lendemain nous poursuivons notre route jusqu’au sud du parc, à Lapataia. C’est ici que s’achève réellement la fameuse « route 3 » et le premier défi de notre aventure en famille. C’est aussi le point de rendez-vous des agences d’excursions... Après près de trois semaines  de  voyage en Patagonie dans des milieux arides et pauvres en végétation, l’Ile de la Terre de Feu contraste avec ses belles forêts et ses montagnes en bord de mer.
Le bout du "bout du monde"
Autant le choix des routes était évident pour rejoindre le sud du continent, autant la suite de l’itinéraire nous semble complexe. Nous allons remonter vers le nord en passant tantôt au Chili, tantôt en Argentine et ainsi essayer de profiter de ce que l’un et l’autre peut offrir de meilleur. Ce qui est certain c’est que nous n’en avons pas fini avec le froid et les montagnes car nous allons bientôt aborder la célèbre « Cordillère des Andes ».  

1 commentaire:

  1. Même pas peur, d'aller au bout du mondeeeuhhhhh!!!!! La suite! La suite! Gros gros bisous la ptite famille!!!

    RépondreSupprimer