vendredi 26 octobre 2012

Des paysages qui ne manquent pas de sel...

Du 29 Juillet au 6 Août

Nous quittons le Chili et San Pedro en passant le Paso de Rama, un col annoncé à 4280m mais où il faut grimper préalablement jusqu'à plus de 4800m. Nous faisons la route avec nos amis Vinciane, David et Natéo. Hé oui, ils sont encore là (ils disent la même chose de nous...).  En quittant la douane chilienne, au pied du col, nous prenons deux auto-stoppeurs, Salomé et Benjamin, elle est équatorienne, il est chilien.

Comme sur le Mont-Blanc!
Tiens, y'a un nouvel autocollant!










Pistar et Ti Van

Photo de groupe à Susques (Argentine)
Après une dizaine de jour avec nos amis belges rencontrés à San Pedro c'est la mort dans l'âme que nous devons nous dire au revoir. Nous partons pour le sud de la Bolivie tandis qu'ils rejoignent Buenos Aires pour leur retour en Europe.

Digestif (sauf pour Vinciane?) après le dernier resto
La frontière bolivienne bien loin d'Ushuaia
Jeu de mots...

Etape à Tupiza

En route pour le salar d'Uyuni, nous faisons une halte dans un hameau loin de toute effervescence touristique. Pourtant très pauvres, c'est d'emblée que les habitants nous proposent d'abord des pommes fraîchement cueillies puis du pain au maïs juste sorti du four en terre. Quel régal!!

 

La jeune bergère nous montre un de ses cabris




4 heures de marche pour rentrer
à la maison alors on s'occupe!
La route de Potosi à Uyuni est un véritable spectacle, les paysages défilent et on ne peut compter le nombre de lamas et de boeufs qui vont et viennent. Ce sont souvent les seuls signes de vie de ces montagnes désertiques. Nous roulons ici à une altitude comprise entre 4200m et 3400m sur 200Km, aussi nous avons une petite pensée pour ceux qui nous ont précédé en camping-car lorsque il y a encore peu de temps cette liaison n'était qu'un chemin de ripio. Ca ne devait pas être de la tarte....


La toute nouvelle route Potosi Uyuni
Nous arrivons dans la petite ville d'Uyuni à la tombée de la nuit. Nous sommes le 2 août, jour de pleine lune. Nos auto-stoppeurs ont un objectif : faire les offrandes à la Pachamama sur le salar d'Uyuni, la plus grande étendue de sel au monde et au clair de lune. Alors, après quelques courses, nous prenons la route du salar. Nous tenterons de faire le plein de gasoil et d'eau sans succès, en Bolivie toutes les stations ferment à 19h00. Le ripio le plus mauvais que l'on ait fait depuis 4 mois nous attend sur 20 km. Il nous faudra une heure et un backchich de 10 sols avant  de mettre les pieds sur ce fameux désert de sel. Hé oui, les pieds, car avant de mettre les roues sur le sel, à la lumière des phares, Benjamin (à pieds nus) et Sylvain vont en reconnaissance sur les bords du salar et ses bassines d'eau ou de boue qu'il faudra absolument éviter. 
Effectivement, les bords du salar sont les zones les plus délicates à négocierPuis nous voilà sur le sel ferme et plat. Nous suivons les traces noires laissées par les innombrables véhicules qui cheminent ici. Nous prenons grâce au GPS la direction d'un vieil hôtel de sel à une dizaine de kilomètres. Sylvain jouera même à couper les phares pour rouler au clair de lune jusqu'à ce que Laetitia lui rappelle que l'on est peut-être pas tout seuls ici et qu'il ne faudrait pas que l'on croise quelqu'un qui fasse la même chose...

Premiers kilomètres de sel

Premier bivouac sur le salar
Nous sommes à 3660m d’altitude. La première nuit est plutôt fraîche, autour des -10°, malgré tout, ça ne fait pas peur à nos deux artistes qui préfèrent dormir au plus près de la Pachamama soit... dehors... à même le sel, juste avec leur sac de couchage! Une nuit blanche quoi!! Brrrr...
Phénomène étrange...


Benjamin maître de cérémonie



















Le Lendemain matin Angèle et Tim visitent l'hotel de sel puis font du vélo et des découvertes!


En selle sur un tatou de...sel



Un terrain de jeu de 12000km2 !


Devinez oû on a trouvé ça ?

Dans un trou où il y a beaucoup d'eau !

Photo magique

Nous prenons ensuite la direction de l’île Incahuasi, 90 km plus à l’ouest. Nous roulons à bonne allure. Pistar fera même une pointe à 100km/h. Mais l’apparition de quelques trous d’environ 50cm de diamêtre nous fera adopter une vitesse de croisière plus raisonnable. L’île Incahuasi est couverte de cactus parfois millénaires et pouvant mesurer jusqu’à 12m de haut.  Le bois de cactus est d’ailleurs le seul bois utilisé ici pour le mobilier et la construction. Nous avons la surprise de découvrir quelques habitations et commerces. Il existe même un dortoir pour les cyclistes de passage. Nous rencontrerons d’ailleurs Fernando qui possède plusieurs livres d’or de témoignages de cyclistes qui passent ici. Souvent appelée « l’île du pêcheur » à tort (car c'est sa voisine), elle est la destination de très nombreuse agences qui organisent des voyages de un à plusieurs jours sur le salar et le sud Lipez, région frontalière entre Bolivie et Chili. Nous dénombrerons jusqu’à 60 véhicules 4x4 de ces agences. Nous ferons d’ailleurs connaissance avec quelques français (et même de Pontarlier) qui sont un peu surpris de voir un camping-car immatriculé en France perdu au milieu du salar. 


Déjeuner sur une table en cactus




Au sommet de l'île Incahuasi



Après s’être ravitaillé avec quelques 20l d’eau potable et très précieuse dans cette région désertique,  nous reprenons la route ou plutôt la piste en direction de l’île du pêcheur : « Isla del Pescado ». La nuit tombe et la lune n’est pas encore levée, c’est alors seulement avec le GPS et une piste très peu marquée que nous nous approchons de cette nouvelle île. Deuxième difficulté, le sel n’est plus aussi plat que la veille, les bords des fameux hexagones de sel sont formés par une dépression qui rend le roulage identique à celui d’une mauvaise tôle ondulée.Notre vitesse descend à 20km/h. On n’est pas rendu !!
Arrivant près de l’île, Laeti n’est pas rassurée lorsque Sylvain veut se rapprocher le plus possible de la terre ferme : « c’est pas assez solide, ça va craquer, on va s’enfoncer… » . Mais Benjamin la rassure : « Laeti, no es hielo, solo es sal !! (ce n’est pas de la glace, c’est seulement du sel) ». Il faut dire que nous ne voyons effectivement plus de traces d’aucun véhicules. On est nulle part et absolument seuls !!! Il faut dire aussi que les craintes de Laeti sont fondées car il peut y avoir jusqu’à 19m d’eau sous l’épaisse croûte de sel et les plus folles histoires de véhicules engloutis sont répandues avec plaisir par les guides locaux. Tout ceci ne nous empêchera pas de dormir d’un sommeil de plomb…Salomé et Benjamin cette fois ci ne se ferons pas prier pour dormir à l’intérieur sous la douce chaleur de notre « calefaccion » qui ne fonctionne finalement pas si mal en altitude. 






Le point noir en bas à gauche c'est Pistar!

Au réveil, on ne dira pas l’heure par respect pour ceux qui bossent, un 4x4 équipé d’une cellule s’arrête près de Pistar. C’est une famille alsacienne rencontrée à San Pedro dix jours plus tôt qui est là. Mais comment est-ce possible dans cet endroit immense, et sans rendez-vous ??
Pour notre deuxième jour sur le salar, nous escaladons l’île du pêcheur pour refaire la cérémonie d’offrande à la Pachamama au sommet de celle-ci. C’est en redescendant que nous verrons une viscacha, sorte de lièvre avec une grande queue enroulée. Puis nous ferons un goûter avec des crèpes et un « cafecito » préparé par Salomé l’équatorienne dans une cafetière italienne... si, si, c’est la vraie vérité.





Comme nous n’avions pas pu faire le plein de gasoil en quittant Uyuni, nous ne prenons pas le risque de passer une nuit de plus sur ce désert froid. Hé oui, notre chauffage fonctionne aussi au gasoil ! Il nous faut aussi assez de carburant pour rejoindre la première station à plus de 100km.


A  oummmmmmmmm !
De retour de notre expédition saline nous passerons encore trois jours dans la petite ville d’Uyuni. Nos hôtes, eux, décident de poursuivre un moment leur route en prenant le train de Uyuni à Oruro. Nous nous donnons rendez-vous à La Paz et gardons le contact par mail. 


Couleurs locales.

"N'oubliez pas que les femmes sont la force de la Bolivie"



3 commentaires:

  1. Bonjour
    Avez vous un adresse e-mail vous contacter directement s'il vous plaît?
    N'hésitez pas à me répondre sur mon adresse echange07@voyageveo.com
    En attente de votre réponse, je tiens à vous féliciter pour la richesse des contenus de votre blog ainsi que votre voyage autour du monde
    Merci
    Cordialement
    Manampisoa

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  2. Bonjour Angèle,
    Tout d'abord merci pour ta carte que j'ai bien reçue cet été. J'ai fêté mon anniversaire le 22 octobre, j'ai eu 6 ans. Pendant ces vacances, il a déjà neigé. On reprend l'école demain. Quand reviens-tu? On aura plein de choses à te montrer et à te raconter. Est-ce que tu sais déjà lire un peu toute seule?
    Il y a vraiment de très belles photos sur ton blog. Continuez bien votre voyage. A bientôt, Lison

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